Affaire Okende : la famille du député congolais s'impatiente
26 janvier 2024La famille Okende exige les résultats de l'autopsie, réalisée le 3 août 2023. Elle a addressé une correspondance dans ce sens au procureur de la République du parquet de grande instance de la Gombe.
Dans cette septième lettre du genre, la famille a donné 72 heures au parquet afin de l'informer sur l'évolution du dossier et les conclusions de l'autopsie, car elle se propose de procéder à l'enterrement.
Mais l'ultimatum ayant expiré, les proches n'ont pas d'autre choix que de se tourner vers la justice internationale, comme l'explique Laurent Onyemba, un des avocats de la famille Okende :
"S'il n'y a rien qui est fait, les dispositions vont être prises pour l'enterrement sobre de l'honorable Chérubin Okende. Mais la famille va se tourner vers les instances internationales pour exiger que la lumière soit faite'', a-t-il déclaré, au micro de la DW. Et de poursuivre : ''Aussi, l'histoire retiendra que, sous le pouvoir du fils d'Etienne Tshisekedi wa Mulumba qui a prôné l'état de droit, on a assassiné de façon crapuleuse un député national sans que la lumière ait été faite".
Le questionnement de son parti politique
Une torture morale imposée à la famille biologique et politique de Chérubin Okende. C'est aussi ce que déplore Dieudonné Bolengetenge, secrétaire général du parti Ensemble pour la République. Ce dernier condamne le silence du pouvoir, qu'il qualifie de coupable et lâche.
"Les autorités congolaises se sentent coupables de quelque chose parce que si elles n'avaient rien à cacher, elles auraient déjà rendu publiques les conclusions de ce rapport. La famille et l'opinion seraient fixées. Ce que notre parti recherche et ce que sa famille biologique exige est que les autorités politico-judiciaires de ce pays fassent la lumière sur cet ignoble assassinat" insiste Dieudonné Bolengetenge.
L'assassinat de Chérubin Okende avait semé un grand trouble parmi les Congolais. Ensemble pour la République rappelle qu'au cours d'un Conseil des ministres, le président Félix Tshisekedi s'était pourtant engagé à identifier les auteurs de ce crime.