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PolitiqueAfrique du Sud

La décision de destituer Cyril Ramaphosa reste en suspens

Patricia Huon | Avec agences
2 décembre 2022

Malgré le scandale financier dans lequel est impliqué Cyril Ramaphosa, la démission du président sud africain n'a pas été actée

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Südafrika | Präsident Cyril Ramaphosa
Image : Phill Magakoe/AFP/Getty Images

Le sort du président sud-africain mobilise toutes les attentions, après la publication d'un rapport affirmant qu'il "a pu commettre" des "violations et des fautes", dans le cadre d'un scandale qui l'empoisonne depuis des mois.

Cyril Ramaphosa a multiplié jeudi, les consultations avec les poids lourds au sein de son parti, l'ANC, a assuré en début de soirée son porte-parole, précisant qu'il continue à "étudier un certain nombre d'options". 

Les hauts responsables du parti historique au pouvoir en Afrique du Sud, l'ANC dont Cyril Ramaphosa est le président, ce qui lui vaut automatiquement d'être chef de l'Etat, ont annoncé aussi une réunion en urgence ce vendredi pour discuter de sa situation.

Cyril Ramaphosa, 70 ans, se trouve en bien mauvaise posture, sous la menace d'une procédure de destitution après la publication mercredi du rapport d'une commission parlementaire. 

L'affaire commence en février 2020, quand des cambrioleurs s'invitent dans une des luxueuses propriétés de M. Ramaphosa, qui a fait fortune dans les affaires avant de revenir à la politique. Ecoutez ce que nous disait notre correspondante en Afrique du sud, Patricia Huon, dans notre édition d'information de ce matin.

Les précisions de notre correspondante Patricia Huon


    
Le premier parti d'opposition, Democratic Alliance (DA), appelle dans ce contexte à des élections générales anticipées: "Il ne s'agit pas seulement du président Ramaphosa et de son aptitude à exercer ses fonctions, mais d'un événement susceptible de chambouler notre paysage politique". 

Cyril Ramaphosa, dans une déclaration officielle, à la commission qui avait fuité opportunément mercredi, raconte sa version des faits: Un homme d'affaires soudanais a acheté des buffles dans son domaine, à deux heures de Pretoria, où il élève du gibier et du bétail. 
L'argent a été caché "sous les coussins d'un canapé d'une chambre d'amis peu utilisée", par un employé estimant que cette cachette était plus sûre que le coffre de la propriété.

Cyril Ramaphosa fait aussi l'objet d'une enquête pénale dans cette affaire.