Berlin réagit aux violences en Ukraine

Voici plusieurs semaines déjà que les affrontements se durcissent entre les opposants et le régime : ces derniers jours, les violences ont fait au moins cinq morts parmi les manifestants. Pour l'Allemagne, c'est inacceptable : « Je comprends bien que l'opposition soit frustrée après des jours et des semaines où rien ne bouge », a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier. « Néanmoins, notre position reste la même : la violence n'est pas une solution et c'est valable pour les deux côtés. »

A l'origine de la crise ukrainienne : l'échec de la signature de l'accord d'association entre Kiev et l'Union européenne. Viktor Ianoukovitch a préféré choisir Moscou comme partenaire, ce que les opposants ne lui pardonnent pas.

Pour le député européen allemand Elmar Brok, le président russe Vladimir Poutine a d'ailleurs sa part de responsabilité dans la récente mise en place de lois controversées limitant les droits des manifestants :

« Je pense même que ces lois antidémocratiques ne se sont pas faites comme ça, par hasard et sans assistance. Poutine porte une grande responsabilité dans cette affaire. Son objectif politique est de refonder la vieille Russie, Ukraine inclue. »

Enfin, la chancelière Angela Merkel s'est entretenue hier par téléphone avec le président ukrainien Viktor Ianoukovitch. Elle lui a demandé de retirer les lois limitant les droits des citoyens ukrainiens à manifester. Angela Merkel a cependant pris ses distances avec l'Union européenne en rejetant l'idée de sanctions contre Kiev.