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Une manifestation pour soutenir les putschistes au Burkina

Richard Tiéné
25 janvier 2022

Des milliers de personnes se sont réunis Place de la nation à Ouagadougou pour une manifestation visant à soutenir les militaires putschistes au Burkina.

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Des manifestants brandissant des photos du Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba du Burkina et du Colonel Aissimi Goita du Mali.
Des manifestants brandissant des photos du Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba du Burkina et du Colonel Aissimi Goita du Mali.Image : OLYMPIA DE MAISMONT/AFP

A quelques pas du camp militaire Sangoulé Lamizana, sifflets, vuvuzelas et musiques contrastent avec le silence habituel dans ce périmètre au cœur de la capitale Ouagadougou.

Venue d'une zone occupée par les djihadistes une femme, préférant garder l'anonymat, insiste pour que les décisions prises par la junte au pouvoir soient consensuelles.

"S'ils ne négligent personne, s'ils travaillent avec d'autres acteurs, je crois que ça peut aller" précise t-elle.

Manifestation à Ouagadougou en soutien aux militaires.
Manifestation à Ouagadougou en soutien aux militaires.Image : Sophie Garcia/AP/picture alliance

Plus d'excuses possible

Le musicien reggae Freeman Tapily estime pour sa part que l'armée n'a plus d'excuses pour ne pas remporter de victoires contre les terroristes.

Lire aussi: Coups d'Etat : quel impact pour les sanctions de la Cédéao ?

"Ils ne doivent plus dire qu'ils n'ont pas d'armes. Ils peuvent se les procurer. Ils doivent se donner les moyens nécessaires pour lutter contre le terrorisme. Il n'y a que bien faire qui peut nous faire taire. S'ils ne font pas bien, eux aussi ils vont quitter le pouvoir" prévient le musicien.

La Cédéao a condamné le putsch et annoncé un sommet extraordinaire sur la situation prévalant au Burkina Faso. Cette information est sans surprise pour les manifestants qui estiment que même des sanctions comme contre le Mali ne les fera pas reculer.

Lire aussi: Les Burkinabè partagés entre méfiance et indifférence après le coup d'Etat

La Cédéao sous le feu des critiques

"Nous sommes fiers de copier le Mali et nous demandons à d'autres Etats de copier le Burkina. Vous avez vu le tollé général lorsque la Cédéao a commis l'erreur de prendre des sanctions iniques contre le Mali" réagit le coordonnateur du mouvement Action concorde Lassina Ouédraogo avant de poursuivre "ce ne sont pas ces sanctions qui sauveront la Cédéao. Si Alassane Ouattara et Bazoum du Niger ne ravisent pas leur position, après le Burkina ce sera le tour de l'un de ces deux pays. Il en sera ainsi jusqu'à ce que l'armée nettoie toute cette vieille garde qui est formatée par les Occidentaux qui font croire que sans eux nous ne pouvons pas vivre".

Ecoutez l'audio

De nombreuses organisations de la société civile invitent le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, la junte militaire désormais au pouvoir, à mettre en place une transition qui soit apaisée.