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"Compact with Africa", le "Plan de Merkel pour l'Afrique"

Aimie Eliot
13 juin 2017

Le plan "Compact with Africa", a été mis en place pour attirer des investissements privés en Afrique. Il était au cœur des discussions de la conférence sur le partenariat avec l’Afrique organisé à Berlin en Allemagne.

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Deutschland G20 Afrika Treffen
Image : picture-alliance/dpa/M. Kappeler

"L'objectif du Compact with Africa est de créer un cadre propice aux affaires..."

Il avait été annoncé en mars dernier lors de la conférence de Baden-Baden en Allemagne, pays organisateur du sommet du G20. La chancelière Angela Merkel a invité les 5 pays qui bénéficieront les premiers de cette initiative: la Tunisie, le Maroc, le Rwanda, la Côte d’Ivoire et le Sénégal - à définir les contours d'une nouvelle collaboration économique. 

Compact with Africa… ou l’art de séduire les investisseurs!

Pour les 5 pays africains qui bénéficieront les premiers de l’ambitieux plan d’aide au renforcement des investissements privés, l’exercice est clair : il faut prouver son potentiel de croissance. Devant des milliers d’investisseurs invités à la conférence, Adama Koné, le ministre ivoirien de l’Economie, s’est prêté à l’exercice en présentant son plan national de développement :

 « Cela nous a permis d’avoir en moyenne, une croissance économique, qui fait partie des croissances les plus élevées au monde aujourd’hui ».

Tour à tour, les ministres ont dressé presque le même bilan : le manque d’infrastructures sur le continent, un véritable frein au développement.

 « Aujourd’hui, nos pays sont enclavés ; il est pratiquement impossible de quitter Dakar et d’aller à Abidjan par chemin de fer ou par route, ce n’est pas possible ! » a souligné Amadou Ba, ministre sénégalais en charge de l’Economie.

L'Objectif du "Compact with Africa" est d'identifier les besoins des pays africains pour créer un cadre propice aux affaires. Pour Amadou Ba, les institutions internationales doivent pouvoir rassurer le secteur privé :

« Cela voudra dire qu’on va améliorer, renforcer les capacités des pays africains, et là, on pourra attirer des financements directs publics, car il y aura intérêt à investir, car le cadre est assaini. De deux : on pourra aussi attirer des investissements privés, et de trois, ces investissements viendront concomitamment avec des investissements de bailleurs multilatéraux, que sont le FMI, la Banque mondiale et l’Union Européenne… »

Le FMI et la banque mondiale ont prévu la mise en place de différents programmes d’aide à l’investissements adaptés à chaque contexte national. Une initiative saluée par l’Europe, l’un des principaux bailleurs en Afrique, Pierre Muscovici, commissaire européen : 

« Cette initiative permet justement de concentrer les moyens, elle permet aussi d’offrir une plateforme d’investissement pour les pays qui sont ici. Nous félicitons la présidence allemande pour avoir mis le "Compact" au cœur de ses priorités »

La conférence qui se termine ce soir devrait annoncer une série de mesures concrètes pour mettre sur pied le partenariat économique, et endiguer l’afflux des migrants, l’une des priorités de la présidence allemande du G20.