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ConflitsUkraine

Course contre la montre dans la guerre en Ukraine

Hugo Flotat-Talon
14 février 2023

Les membres de l'OTAN sont réunis à Bruxelles ce mardi 14 février en Belgique pour accélérer les livraisons d'armes à l'Ukraine.

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Jens Stoltenberg devant les micros et caméras avant la réunion de Bruxelles le 14 février
"La priorité, l'urgence, est de fournir aux Ukrainiens les armements qui leur ont été promis pour maintenir leur capacité de se défendre", a insisté Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'OtanImage : Johanna Geron/REUTERS

Les membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) sont réunis à Bruxelles ce mardi 14 février en Belgique. Ils cherchent notamment à accélérer les livraisons d'armes à l'Ukraine. Car, alors que la guerre dure depuis près d'un an, chaque camp cherche désormais à accélérer ses actions sur le terrain. 

La question du Donbass

Des soldats ukrainiens avec un char à Bakhmout en Ukraine
L'organisation paramilitaire Wagner mène l'assaut sur Bakhmout depuis l'été dernier mais fait face à une forte résistance ukrainienneImage : Philippe De Poulpiquet/MAXPPP/dpa/picture alliance

Une situation qui s'explique d'abord par le fait que la Russie enregistre des succès récents dans le Donbass, suite à une nouvelle offensive lancée en début d'année. "La situation est compliquée autour de la ville de Bakhmout", reconnaît d'ailleurs l'Ukraine en ce début de semaine. Au cours des trois derniers jours, les forces du groupe Wagner auraient réalisé de nouvelles avancées en périphérie de la ville selon les services de renseignement britanniques ce mardi.

Il faut donc aller vite pour éviter que des nouveaux territoires soient conquis insiste Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'OTAN. "Presque un an après l'invasion, le président Poutine ne se prépare pas à la paix", assurait-il avant même la réunion de mardi. "Vladimir Poutine lance de nouvelles offensives. Nous devons donc continuer à fournir à l'Ukraine ce dont elle a besoin pour gagner et parvenir à une paix juste et durable. La rapidité sauvera des vies." 

Craintes de nouvelles offensives

L'Ukraine et ses alliés craigent aussi d'autres nouvelles offensives russes ces prochaines semaines. D'abord parce que ce qui est nommé parfois "la stratégie de l'hiver" de Vladimir Poutine n'a pas fonctionné. Au prix de lourds efforts, la population ukrainienne a réussi à passer l'hiver, malgré les bombardements sur les infrastructures stratégiques et le manque d'énergie. Valdimir Poutine veut donc repasser à l'offensive. Le retour du printemps ouvrent la porte à des nouveaux combats, plus intenses sur le terrain grâce à une météo plus clémente. 

On craint aussi qu'il cherche à lancer des attaques avant les livraisons de chars et d'armes diverses promises à l'Ukraine par ses alliés occdientaux, pour gagner des territoires, avant que les ukrainiens ne soient mieux armés. Une course contre la montre, des deux cotés. Chaque camp est persuadé qu'il peut reconquérir des territoires. 

L'Allemagne accélère sa production de munitions

Siège de l'entreprise d'armement Rheinmetall en Allemagne, qui devrait fabrique des munitions
Le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius a annoncé ce mardi que des contrats pour relancer la production de munitions pour les chars de défense antiaérienne Gepard avaient été signés. Image : Federico Gambarini/dpa

Mais les défis sont nombreux, stratégiques et logistiques. Par exemple, de l'aveu même de l'Otan, la consommation en munitions par Kiev est beaucoup plus élevé que le rythme actuel de production des pays de l'organisation. On cherche donc des solutions tous azimuts. L'Allemagne à dès ce mardi annoncé relancer une ligne de production de munitions pour les chars Gepard. Quant à d'éventuelles livraisons d'avions de combat, des discussions sont en cours, mais "ce n'est pas la question la plus urgente", a dit le secrétaire général de l'Otan dès ce mardi matin.

Portrait Hugo Flotat-Talon
Hugo Flotat-Talon Journaliste au programme francophone de la Deutsche WelleHugo_FT_