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Cédéao : les sociétés civiles veulent moins de sanctions

26 avril 2022

Une mission des sociétés civiles ouest-africaines était à Accra et Abuja, pour plaider l'allègement des sanctions contre le Mali, la Guinée et le Burkina Faso.

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Les présidents Buhari du Nigeria et Akufo-Addo du Ghana
Image : Media Department Präsidentiell Villa Abuja Nigeria

A Abuja comme à Accra, les représentants des sociétés civiles ouest-africaines ont plaidé en faveur d’un allègement des sanctions imposées par la Cédéao au Mali, au Burkina Faso et à la Guinée.

Mais, les émissaires des organisations des sociétés civiles savent aussi que le comportement des militaires au pouvoir, ne facilitent pas la tâche à la Cédéao.

Marthe Adena, de l’Action jeunesse féminine du Burkina, a fait partie de la mission de plaidoyer. Elle trouve aussi que les périodes de transitions proposées par les militaires sont relativement longues.

"C’est vrai que les périodes de transition sont relativement longues mais je pense que c’est suite aux échecs des transitions passées qui font que les militaires au pouvoir ont décidé de rallonger la leur afin de mieux assainir l’environnement sociopolitique. Mais, je pense aussi qu’il faut dialoguer, échanger, pour trouver un bon compromis", explique Marthe Adena.

Paul Henri Sandaogo Damiba du Burkina Faso
Paul Henri Sandaogo Damiba du Burkina FasoImage : Sophie Garcia/AP Photo/picture alliance

A lire aussi : "La gouvernance politique ne peut être réglée par des militaires" (Général Béhanzin, Cédéao)

Un dialogue sincère

Trouver un compromis à mesure qu’un chronogramme réaliste fasse l’objet d’un vrai consensus, c’est ce que souhaite aussi Abdoulaye Guido de la communauté des bloggeurs du Mali, présent à Accra.

"La première recommandation que nous avons faite était que la Cédéao s’entende avec les militaires au pouvoir autour des priorités sur lesquelles les transitions doivent se faire dans un délai raisonnable pour qu’on sorte de la période exceptionnelle. Nous sommes conscients du fait que la levée des sanctions est liée à la proposition d’un chronogramme clair et réaliste. Mais aussi on demande l’allègement des sanctions pour un peu soulager la souffrance des populations", dit Abdoulaye Guido.

Assimi Goïta, président de transition au Mali
Assimi Goïta, président de transition au MaliImage : Präsidentschaft der Republik Mali

Penser aux populations

Alléger les sanctions et permettre aux militaires de poser de nouvelles bases solides d’une transition réussie et éviter que les mêmes causes produisent les mêmes effets.

C’est ce plaidoyer qu’a fait, pour sa part, Abdoulaye Bilo Bah, du Front national de défense de la constitution en Guinée, fer de lance des mouvements de constestation contre le troisième mandat du président Alpha Condé.

"Parce que nous avons constaté une certaine célérité, une certaine forme expéditive de la part de la Cédéao lorsqu’il s’agit d’imposer les sanctions. Et nous partons du principe qu’il fallait pour la Cédéao d’apprendre de ses erreurs afin de mieux améliorer ses approches et pouvoir faire en sorte que les transitions  soient moins répétitives, moins récurrentes en Afrique de façon générale et dans la sous-région ouest-africaine en particulier" , estime Abdoulaye Bilo Bah.

La société civile veut un allègement des sanctions

Ce lundi (25.04.2022), date de l’expiration de l’ultimatum lancé par la Cédéao à la Guinée, pour présenter un chronogramme de la transition, Conakry a indiqué que les autorités de transition ne se prêteront pas aux injonctions de l’institution sous-régionale. 

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