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PolitiqueMadagascar

Malgré les divisions, Madagascar a voté dans le calme

Avec agences
16 novembre 2023

A Madagascar, une forte abstention a dominé le premier tour de l'élection présidentielle ce jeudi. Le scrutin est boycotté par dix des douze candidats.

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Andry Rajoelina | le président malgache
Andry Rajoelina, le président sortant, a demandé aux Malgaches de voter, malgré l'appel au boycott par l'oppositionImage : Abd Rabbo Ammar/ABACA/IMAGO

Depuis 6h30, heure d'Antananarivo, la capitale malgache, les bureaux de vote étaient ouverts. Pour certains, c'est la première fois qu’ils votaient et ils ont exprimé leur satisfaction. Fetra Ramarozaka fait partie de ces jeunes électeurs :

"C'est la première fois que je vote et je sais que c'est un droit en tant que citoyen. C'est un droit mais aussi une obligation. Et aujourd'hui, j'ai vraiment senti que c'est ma contribution pour mon pays, en tant que citoyen." 

Andry Rajoelina, le président sortant qui fait face à douze candidats, dont dix qui ont boycotté ce scrutin, est allé voter dans la capitale. 

L'opposition appelle ses partisans au boycott

L'opposition accuse le camp présidentiel de bénéficier d’un traitement de faveur, notamment concernant l'inégalité du temps de parole dans les meetings ou dans les médias publics.

Mardi (14.11), le dernier jour de la campagne, a été marqué par des manifestations de l'opposition qui a appelé ses partisans au boycott. Une démarche qu'a dénoncé Andry Rajoelina, le président sortant, ce jeudi après avoir voté : "J'incite les citoyens malgaches à aller voter parce que c'est un droit fondamental".  Il a ajouté qu'"empêcher les gens de voter est contraire à la loi."

Malgré l'appel au boycott, certains partisans de l'opposition ont décidé de voter, mais à contre-cœur.

Oter Randrianarimanaly estime que "c'est une élection forcée""Je suis venu voter. Je fais ce que j'ai à faire. Je vote pour la stabilité et pour décider ce qu'il faut faire ou ne pas faire pour le pays", conclut-il

Le débat autour de la nationalité d'Andry Rajoelina

Selon différents observateurs de cette élection, le scrutin s'est déroulé dans le calme, même si dans quelques bureaux de vote, des électeurs ne se sont pas trouvés sur les listes.

"L'objectif principal était de venir voter mais je n'ai pas trouvé mon nom sur la liste. Alors que c'est la première fois que je vote. Donc je vais devoir attendre cinq ans de plus", s'indigne Fabrice Rafanomezantsoa, un habitant d'Antananarivo.

Les tensions autour du président sortant étaient montées d'un cran en juin dernier après des révélations sur son acquisition présumée de la nationalité française. Selon la loi malgache, cela pourrait invalider sa candidature à la présidentielle.