Faure Gnassingbé: "le Togo est près d'une élection réussie"

Faure Gnassingbé, au sortir d'un meeting électoral, mardi soir, dans les environs de Lomé, répond à notre envoyé spécial.

DW : Monsieur le Président, vous louez le processus électoral, mais l'opposition togolaise, elle, a fait part de ses inquiétudes vis-à-vis du système de centralisation.

Faure Gnassingbé : Je pense que le plus important, c’est l’espoir que fait naître la perspective des élections réussies au sein de la population.

DW : Lors de votre meeting, vous avez cité des exemples de vos réalisations ces dix dernières années au Togo, un bilan qui est, selon vos dires, positif. Qu’avez-vous aujourd’hui à proposer de nouveau aux électeurs pour justifier un nouveau mandat ? D’ailleurs votre candidature a suscité de nombreuses controverses.

Faure Gnassingbé : On a déjà fait beaucoup, mais ce n’est pas suffisant et nous sommes les premiers à le reconnaître. D’une façon générale, quand votre croissance n’atteint pas les 7%, la réduction de la pauvreté n’est pas forte. Nous avons pris des mesures compensatoires ou palliatives, en créant certains produits pour les femmes et les jeunes les plus démunis. Ce que nous proposons, c’est d’accélérer cette croissance-là par de grands projets qui structurent notre économie.

DW : Le processus électoral divise dans votre pays. Tout est-il fin prêt pour aller aux élections ?

Faure Gnassingbé : Oui, je pense que c’est la CENI, conformément à ce qui a été convenu avec le président du Ghana, qui va organiser une conférence de presse et informer les médias de tout ce qui a été fait, des difficultés rencontrées, des solutions apportées et comment les gens sont satisfaits aujourd’hui. Je pense que nous sommes aujourd’hui plus près d’une élection réussie que d’une élection ratée.

Faure Gnassingbé était au micro de Kossivi Tiassou à Lomé.

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Et pour en savoir plus sur les grands thèmes qui ont animé la campagne électorale togolaise, écoutez ici l'interview faite par notre correspondant, Noël Tadegnon, avec Adovi Nubuelé Goeh Akué, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Lomé. Selon lui, les quatre candidats opposés à Faure Gnassingbé auront leur chance samedi, lors du scrutin.