Ibrahim Boubacar Keïta à l’honneur
19 septembre 2013Certains, comme le roi du Maroc Mohammed VI, étaient même dans la capitale malienne depuis mercredi. Parmi les délégations présentes au stade du 26-Mars, il y a aussi celles en provenance de la Turquie, du Qatar, de l'Iran, de la Russie, des États-Unis, ainsi que de plusieurs organisations internationales.
Côté allemand, l'ancien président Horst Köhler assiste lui aussi à la cérémonie. Mais la présence la plus remarquée parmi les invités est sans doute celle du président français François Hollande. La France, en lançant l'opération Serval, a en effet joué un grand rôle dans la reconquête du nord du Mali en appuyant les forces africaines pour chasser les islamistes armés.
Lorsqu'il a prêté serment le 4 septembre, le nouveau président malien Ibrahim Boubacar Keita a fait de la réconciliation nationale sa priorité "la plus pressante".
La question du Nord
Il faut dire qu'au delà des festivités de ce jeudi, les défis qui attendent Ibrahim Boubacar Keïta sont multiples et il y a effectivement aussi la question du Nord. La rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) a déclaré cette semaine qu'elle ne négocierait avec Bamako que sur la base d'une autonomie des territoires du Nord alors que l'administration Keïta est, elle, hostile à toute partition du Mali.
Le nouveau président a d'ailleurs précisé que tout était négociable sauf l'autonomie des régions du Nord et l'intégrité du territoire malien. Chaque camp reste donc visiblement sur sa position, ce qui n'est pas de nature à faciliter les négociations à venir. Des négociations qui doivent être organisées 60 jours après la prise de fonction du nouveau président. C'est ce qui est prévu dans l'accord signé le 18 juin à Ouagadougou, au Burkina Faso.
Le calendrier des législatives confirmé
Au delà de ces négociations avec les groupes armés du Nord, un autre grand défi que doit relever l'administration Keïta est l'organisation des législatives.
Le premier tour du scrutin est prévu le 24 novembre, suivi d'un éventuel second tour le 15 décembre. Ces deux dates ont été confirmées par un communiqué officiel du gouvernement malien. Mais ce calendrier laisse plus d'un Malien sceptique, notamment au sein du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République. Certains estiment en effet que pour des élections crédibles, il faut d'abord tirer les leçons de la présidentielle.