JO 2024 : vers une participation des athlètes russes ?
3 février 2023Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, fin février 2022, les sportifs russes et biélorusses ont été bannis de la plupart des événements sportifs mondiaux.
L'Ukraine souhaite que les choses restent ainsi et que les athlètes russes soient tout simplement interdits de compétition, même lors des prochains JO, qui auront lieu à Paris en 2024.
Mais le Comité international olympique (CIO) a proposé fin janvier une feuille de route pour organiser le retour des sportifs bannis sous drapeau neutre, à condition qu'ils n'aient "pas activement soutenu la guerre en Ukraine".
Les Etats-Unis soutiennent le CIO
Hier, les Etats-Unis se sont prononcés en faveur de cette idée, mais ont insisté sur la notion de neutralité.
"Dans les cas où des organisations sportives et des organisateurs d'événements tels que le CIO choisissent d'autoriser des athlètes de Russie et de Biélorussie à participer à des manifestations de soutien, il doit être absolument clair qu'ils ne doivent pas représenter les États russe ou biélorusse", a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre.
"C’est la position que nous soutenons. Par ailleurs, l'utilisation des drapeaux, des emblèmes et des hymnes officiels des États russe et biélorusse devrait être également interdite."
Certains pays européens se rangent derrière l'Ukraine
Si les Etats-Unis se rangent donc du côté du CIO, la Pologne et les pays baltes ont choisi de soutenir l’Ukraine. Anda Caksa, ministre lettone de l’Éducation en charge des Sports, a assuré qu’un boycott de son pays était "envisageable".
"Aujourd'hui, lors de notre conversation avec nos collègues lituaniens, estoniens et polonais, nous avons convenu qu'il est totalement inacceptable et immoral pour le Comité international olympique d'envisager d'autoriser la Russie et de la Biélorussie à participer à des compétitions internationales", a-t-elle affirmé.
D'autres pays vers le boycott ?
Cette vague de protestation contre le CIO et les JO pourrait gagner de l’ampleur. Le ministre polonais des Sports a déclaré ce jeudi s'attendre à ce qu'une quarantaine de pays, comme la Grande-Bretagne ou des membres de l'Union européenne, s'opposent à la présence d'athlètes russes et biélorusses aux JO de Paris.
Dans certains sports, la réintégration des sportifs bannis a déjà eu lieu : c'est notamment le cas en tennis.