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Félix Tshisekedi confirme vouloir changer la Consitution

La rédaction francophone
24 octobre 2024

Le président congolais veut un texte "adapté aux réalités" de la RDC et annonce la mise en place d'une commission pour élaborer cette nouvelle Constitution.

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Félix Tshiskedi, assis, lève une main, s'exprimant lors d'une interview de la DW. A sa gauche : un drapeau congolais
"Notre constitution doit être élaborée sur la base de nos habitudes, en tant que peuple congolais", a dit Félix Tshiskedi (image d'archives)Image : DW

"Notre constitution n’est pas bonne", a dit Félix Tshiskedi, le président congolais, en visite à Kinsangani ce mercredi 23 octobre. "Elle a été élaborée à l'étranger et par des étrangers", a poursuivi le président en évoquant le texte adopté en 2006 et révisé en 2011, lors d'un discours dans la ville chef-lieu de la province de la Tshopo. 

Mise en garde aux opposants

Une femme, dont on aperçoit le visage en gros plan flou à droite de l'image, tient sa carte électorale et la liste des candidats aux élections de fin 2023, qu'on voit nettes au second-plan
Certains craignent que Félix Tshiskedi veuille changer la Constiution pour s'accrocher au pouvoir et se représenter lors de la présidentielle 2028Image : ARSENE MPIANA/AFP

Il confirme ainsi sa volonté plusieurs fois affirmée ces derniers mois de changer le texte en vigueur, qu'il juge "dépassé". Le président souhaite une "Constitution qui devrait être rédigée sur base de nos propres réalités". Pour ce faire il a annoncé ce mercredi la mise en place, en 2025, sans donner de date plus précise, d'une commission nationale chargée d'élaborer le texte. "Il n'y a pas d'urgence et ce n'est pas une affaire qui doit nous diviser", a-t-il insisté. Avant de "mettre en garde" ceux qu'il appelle "les ennemis du Congo, (...) ceux qui s’appellent des soi-disant opposants". 

Tour de passe-passe pour rester au pouvoir ? 

Des opposants qui ont, par le passé, déjà exprimé leurs inquiétudes, voire leur opposition à tout changement. Certains, dont l'opposition qui avait déjà contesté le résultat de l'élection de décembre l'an dernier et la réélection du président, craignent que Félix Tshisekedi ne cherche qu'à s'accorcher au pouvoir. L'actuel texte limite à deux le nombre de mandat du président.