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La Bundeswehr : les ailes de la Minusma

Sandrine Blanchard (envoyée spéciale à Bamako)3 décembre 2013

Bert Koenders, chef de la Minusma, est à Berlin. Il doit notamment s'entretenir avec la secrétaire d'État à la coopération. L'Allemagne participe à la mission comme force d'appui logistique, pour le transport aérien.

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Un Transall à l'aéroport de Bamako, fin novembre 2013Image : DW/S. Blanchard

Le capitaine Reichenbach est le pilote d'un des trois avions Transall mis à disposition de la Minusma par la Bundeswehr, l'armée allemande :

« Je suis le capitaine Reichenbach. Nous sommes ici au Mali pour effectuer des vols pour le compte de l'ONU. Dans le cadre de cette mission Minusma, plusieurs milliers de soldats, surtout venus d'États africains, sont venus ici pour stabiliser l'État malien. Notre mission à nous, c'est essentiellement de transporter des personnes et du matériel dans le nord du Mali. »

L'aide par le Transall

Mali Bundeswehr
L'intérieur d'un Transall peut loger jusqu'à 80 soldats et 10 tonnes de matérielImage : DW/S. Blanchard

Les appareils Transall peuvent transporter jusqu'à 80 soldats et 10 tonnes de matériel, parfois un peu moins si la chaleur se fait trop intense. Ils sont en outre les seuls à pouvoir supporter les conditions difficiles dues au manque d'infrastructures dans le nord du Mali. Le capitaine Reichenbach explique :

« Par exemple à Tessalit ou Kidal, il n'y a pas de vraie piste d'atterissage, seulement du sable ou des graviers. Cela requiert des techniques particulières. Et cet avion s'y prête bien grâce à son train d'atterrissage robuste. »

Favoriser l'autonomie du Mali

L'objectif final de la Minusma, c'est de soutenir la réforme des forces de sécurité maliennes et d'aider à stabiliser l'État. Mais pour l'instant, le gouvernement malien a encore besoin de soutien extérieur pour accéder à l'ensemble du territoire.

Lors du premier tour des législatives le 24 novembre dernier, comme pour le second tour prévu le 15 décembre prochain, les autorités ont eu recours aux Transall allemands pour transporter du matériel électoral.

Markus Milde est représentant militaire de l'Allemagne auprès de l'ONU et chargé de la liaison entre la Minusma, l'opération française Serval et la mission de formation européenne de l'EUTM :

Mali Bundeswehr in Koulikoro Markus Milde
Markus Milde fait le lien entre les missions onusienne, française et européenneImage : DW/S. Blanchard

« En premier lieu, ce sont les forces de sécurité maliennes, bien sûr, qui sont chargées de la sécurisation des élections. La Minusma coordonne ses activités avec elles et Serval, pour qu'il n'y ait pas de doublon et pour stationner ses troupes là où les forces maliennes ne peuvent pas aller. »

Vers une prolongation?

Bert Koenders, le chef de la Minusma, également envoyé spécial de Ban Ki-Moon pour le Mali , espère que le nouveau gouvernement allemand sera prêt à continuer, voire à élargir la participation de la Bundeswehr à la mission onusienne. Il compte sur une prolongation du mandat de la Minusma en mai 2014. Il espère aussi la mise en place d'une stratégie sous-régionale pour une sécurisation durable de l'ensemble du Sahel.