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La lutte contre le mpox dans les camps de déplacés en RDC

Zanem Nety Zaidi
16 août 2024

Face à la propagation du mpox dans la province du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo, la riposte s'organise.

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Des médecins prennent en charge des enfants à l’hôpital de Nyiragongo
En dehors de l'Afrique, de premiers cas de mpox ont été enregistrés en Suède et au PakistanImage : Zanem Nety Zaidi/Xinhua/IMAGO

Les ONG et le gouvernement congolais sont mobilisés dans le Nord-Kivu, dans l’est de la RDC, où les appels se multiplient à l’endroit des populations afin qu’elles respectent les règles d'hygiène face à l'épidémie de mpox.

Depuis le 13 juin 2024, le site de traitement de Munigi dans le territoire de Nyiragongo a reçu 281 cas suspects. La majorité d'entre eux, soit 75 %, sont des enfants de moins de dix ans

Sous ces tentes, l'urgence est palpable. Le personnel médical travaille sans relâche pour traiter les cas confirmés et enrayer la propagation de la maladie. 

Nyota Aziza est l'une des nombreuses patientes traitées ici. "J'avais de la fièvre et j'avais très mal à la tête, raconte-t-elle. J'avais même des démangeaisons, mes proches m'ont dit que c'était la variole. J'ai été emmenée à l'hôpital et ici, les médecins prennent soin de moi à chaque instant.'' 

Ecoutez le reportage dans le Nord-Kivu...

Près de dix nouveaux patients par jour  

Les malades sont traités à l’hôpital général de Nyiragongo où un site a été aménagé par l’organisation Medair qui s’est donné pour priorité de protéger les plus vulnérables. Selon le personnel soignant, la situation est préoccupante à cause du nombre de cas reçus chaque jour.  

Comme l’explique Trésor Basubi, infirmier, "les patients sont traités selon le protocole national, car pour l'instant, il n'y a pas de traitement spécifique. Le traitement que nous donnons est basé sur les symptômes que le patient présente. La situation est inquiétante parce que nous recevons chaque jour neuf patients avec les mêmes symptômes de mpox.''  

Les cas de Monkeypox se multiplient en RDC

Un taux de guérison encourageant   

Face à la propagation de l'épidémie dans les camps de déplacés, des agents de sensibilisation expliquent les signes de la maladie et indiquent où se rendre lorsqu'un cas est signalé et comment s'en prémunir.  

"Nous avons sensibilisé la population au Mpox, en expliquant comment le prévenir et pourquoi cette maladie est très dangereuse, assure Furaha Bineyo, elle-même déplacée. C'est une maladie qui se transmet par contact corporel, il faut donc faire très attention aux règles d'hygiène, comme se laver les mains à chaque fois."  

Le siège de l'OMS à Genêve
L'OMS doit publier prochainement les premières recommandations de son comité d'urgence sur le mpoxImage : Denis Balibouse/REUTERS

Selon le Dr. Pierre Olivier Ngadjole, conseiller en santé de Medair RDC, la réponse est en cours et l’on peut espérer à la fin de la maladie, car le taux de guérison dit-il est assez élevé. Pour lui, "la bonne nouvelle est qu'avec la communication que nous avons déjà entamée dans les camps, les gens viennent tôt et nous avons un taux de guérison estimé à plus de 90 %, sans aucun décès à ce jour".  

Plus de 500 cas de mpox ont été recensés dans le Nord-Kivu. La maladie virale a déjà fait au moins 548 morts depuis le début de l'année en RDC, le pays le plus touché en Afrique

Zanem Nety Zaidi Correspondant à Goma en RDC pour le programme francophone de la Deutsche WelleZanemNety