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L'Allemagne et sa relation à l'Ukraine

Sandrine Blanchard19 février 2014

La situation qui escalade en Ukraine s'est invitée au conseil des ministres franco-allemand. Demain, l'UE examinera la possibilité de sanctions ciblées. Le point sur la position de Berlin, entre Bruxelles et Moscou.

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Les chefs de l'opposition ukrainienne, Vitali Klitchko et Arseni Iazeniouk, reçus par Angela Merkel à Berlin le 17 février
Image : JOHANNES EISELE/AFP/Getty Images

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La répression des manifestations de l'opposition et les morts que cette répression a induits en Ukraine préoccupent l'Union européenne. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, convoque demain un conseil extraordinaire des ministres des affaires étrangères européens à Bruxelles. Les 28 examineront sans doute la possibilité de prendre des sanctions vis-à-vis des dirigeants ukrainiens responsables de la répression à Kiev, une idée controversée au sein de l'Union.

L'Ukraine est aussi l'un des thèmes principaux du conseil des ministres franco-allemands qui se tient à Paris. Ecoutez ci-dessus pourquoi les deux pays arriveront sans doute à tomber d'accord sur la crise ukrainienne, avec les explications de Dominik Grillmayer. Conseiller scientifique à l'Institut franco-allemand de Ludwigsburg, il revient toutefois sur la position délicate de Berlin, qui tente de ménager la chèvre et le chou pour ne pas froisser Moscou.

L'ex-chancelier Gerhard Schröder n'a jamais caché être en de bons termes avec Vladimir Poutine
L'ex-chancelier Gerhard Schröder n'a jamais caché être en de bons termes avec Vladimir PoutineImage : AP

Quelles sanctions?

Ce mercredi, le vice-président du groupe CDU au Bundestag, Andreas Schockenhoff, il réclame à l'Union européenne de prendre des sanctions contre ceux qui sont responsables de la répression violente "contre les manifestants, les journalistes et la population civile". Le député conservateur propose de bloquer les comptes en banque de dirigeants ukrainiens en Europe, et de leur interdire l'entrée dans l'UE. Par ailleurs, il estime que le président Ianoukovitch "porte indubitablement la responsabilité de l'escalade de la violence" en Ukraine.

Quant au chef de file l'opposition de gauche, Gregor Gysi, il suggère de recourir à Gerhard Schröder, dont on connaît les liens personnels avec le président russe Vladimir Poutine, pour entamer une médiation. Boutade ou possibilité de renouer le dialogue?