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Le Sahara tout aussi périlleux que la Méditerranée

Fréjus Quenum16 juin 2016

L'OIM ne donne pas de chiffres exacts mais la mort de 34 migrants dans le Sahara pourrait n'être qu'une illustration d'un péril récurrent. Des centaines d'aventures clandestines s'arrêtent tragiquement dans le désert.

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Chaque année, de nombreux migrants clandestins disparaissent en silence dans le Sahara
Chaque année, de nombreux migrants clandestins disparaissent en silence dans le SaharaImage : Imago/Alimdi

D'après les autorités du Niger, les corps des 34 migrants ont été retrouvés entre le 6 et le 12 juin 2016 près de la frontière entre le Niger et l'Algérie. D'après un communiqué du ministère de l'intérieur du Niger, ces personnes ont probablement été abandonnées dans ce lieu désertique par des passeurs. Le Niger sert à la fois de point de départ ou de transit pour des milliers de migrants à destination de l'Europe via l'Algérie. Mais l'aventure comporte des risques.

Des centaines de drames enregistrés

Certains restent en Algérie tandisque d'autres poursuivent la route vers l'Europe via la méditerranée
Certains restent en Algérie tandisque d'autres poursuivent la route vers l'Europe via la méditerranéeImage : Reuters/A. Bianchi

Interrogé par la Deutsche Welle, Giuseppe Loperete, responsable au Niger de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) indique que les accidents sur la route du désert sont très fréquents. En l'absence de missions de sauvetage ou de patrouilles comme en méditerranée, les conditions ne le permettant pas, il est difficile d'avoir des chiffres exacts.

D'après Monsieur Giuseppe Loperete, il y a deux routes migratoires majeures qui transitent par le Niger et notamment la région d'Agadès: la première qui est la plus connue des migrants en provenance de pays d'Afrique de l'Ouest (Sénégal, Mali, Gambie etc) et qui vont vers la Libye et peut-être après en Europe. L'autre route est celle utilisée par des réseaux criminels pour les femmes et les enfants originaires du Niger et du Nigeria, qui sont trafiqués et qui sont envoyés en Algérie pour y mener des activités comme la mendicité ou la prostitution. Les 34 migrants dont les corps ont été retrouvés vers l'Algérie étaient sur cette deuxième route.

Pour écouter l'interview de Giuseppe Loperete de l'OIM, cliquez sur le lien ci-dessous!