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L'opposition ukrainienne maintient la pression

Anne-Claude Martin30 janvier 2014

L'opposition pro-européenne rejette les dernières concessions du pouvoir. Le Parlement a voté une amnistie pour les protestataires arrêtés, à condition qu'ils cessent leur mouvement de contestation antigouvernementale.

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Image : Reuters

Réunis hier à Kiev lors d'une session extraordinaire, les députés ont adopté une amnistie pour les manifestants. L'adoption de cette loi a pourtant suscité l'indignation de l'opposition qui dénonce les conditions imposées par le parti des Régions au pouvoir, notamment l'évacuation de certains des bâtiments publics occupés à Kiev. Pour Wladimir Klitschko, l'un des chefs de l'opposition, cette loi n'est pas acceptable:

"Cette loi qui a été votée n'est, comme beaucoup d'autres, pas dans l'intérêt des individus. C'est comme une loi de pirates somaliens : eux aussi ne libèrent leurs otages qu'en échange d'une rançon".

De même dans la rue, la population se montre clairement opposée à la décision des députés : "Cela fait longtemps que plus personne ne fait confiance au gouvernement. Les gens veulent rester jusqu'à la victoire".

Le boxeur Wladimir Klitschko, figure de l'opposition, rejette les concessions du pouvoir
Le boxeur Wladimir Klitschko, figure de l'opposition, rejette les concessions du pouvoirImage : Nadine Rupp/Bongarts/Getty Images

La situation de l'Ukraine inquiète les pays voisins. Le Premier ministre polonais Donald Tusk a appelé hier l'Union européenne et les institutions financières internationales à aider Kiev à se stabiliser :

"L'Union européenne devrait agir de manière cohérente pour résoudre la situation en Ukraine parce qu'elle est directement liée aux efforts de rapprochement entre l'Ukraine et l'UE pour choisir la voie européenne. Par conséquent, c'est une question clé actuellement en Europe, on ne devrait pas tourner le dos à l'Ukraine, parce qu'elle fait face à de sérieux problèmes".

En Russie, on observe aussi de près ce qui se passe en Ukraine. Vladimir Poutine a fait savoir qu'il allait "attendre la formation du nouveau gouvernement ukrainien" avant d'accorder l'aide de 15 milliards de dollars conclue lors des accords de décembre.