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Lutte antiterroriste, la Cédéao veut prendre le relais

5 décembre 2022

Les dirigeants d'Afrique de l'Ouest veulent créer une force régionale prête à intervenir non seulement contre le terrorisme mais aussi en cas de coup d'Etat.

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Réunion de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) sur la situation politique en Guinée (archive de septembre 2022)
Les dirigeants de la Cédéao ont décidé de recalibrer leur architecture sécuritaireImage : Nipah Dennis/AFP

L’annonce de la force régionale a été faite dimanche 4 décembre à Abuja, lors du 62e sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'organisation ouest-africaine. 
Il s'agit pour les dirigeants de la Cédéao, de prendre en main leur "propre sécurité".

Cette force régionale interviendra en cas de besoin, qu'il s'agisse de sécurité, de terrorisme ou de rétablir l'ordre constitutionnel dans des Etats membres.

Plusieurs pays de la région sont en proie à la propagation djihadiste qui, partie du nord du Mali, a gagné le centre de ce pays, mais aussi le Burkina Faso et le Niger, et s'étend vers le sud et le golfe de Guinée.

"Le problème n'est pas la création de cette force mais de la rendre effective" (Abdoulaye Sounaye)

Les armées nationales sont largement impuissantes et coopèrent avec des acteurs extérieurs, l'ONU, la France ou encore la Russie

Des responsables militaires de la région se réuniront dans la deuxième moitié de janvier pour discuter des modalités d'établissement de la force régionale.

Pour Abdoulaye Sounaye, chercheur anthropologue qui étudie les questions religieuses et sécuritaires dans le Sahel, il est bien de créer une nouvelle force pour lutter contre le terrorisme mais il faudrait la rendre effective avec des moyens conséquents quand on sait que le G5 Sahel a montré ses limites notamment en raison des problèmes de financement. 

Cliquez sur la photo (ci-contre), pour écouter l'interview avec Abdoulaye Sounaye.

Nafissa Amadou Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_afrique