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Moussa Mara relance le débat sur le train de vie de l'Etat

Mahamadou Kane
7 août 2024

Au Mali, l’ancien Premier ministre Moussa Mara dit vouloir montrer l'exemple en renonçant aux avantages, notamment financiers, liés à son statut.

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Moussa Mara prend la parole lors d'un forum économique
Moussa Mara a été Premier ministre sous Ibrahim Boubacar KeitaImage : Pius Utomi Ekpei/AFP

Moussa Mara, ex-chef du gouvernement d’Ibrahim Boubacar Keita entre avril 2014 et janvier 2015, renonce à sa rémunération mensuelle de 700.000 francs CFA et d’autres avantages.  

Il affirme vouloir aider le Mali à sortir de l’une des pires crises économiques de son histoire.  

"Ce renoncement est l’illustration de ce que je dis depuis longtemps. Car la situation du pays est difficile et Dieu seul sait qu’elle est difficile. Personnellement, je n’ai jamais vécu des difficultés financières autant que maintenant et je pense que c'est le cas pour des millions et des millions de nos compatriotes. Quand la situation financière est difficile, quand les autorités elles-mêmes demandent aux citoyens de faire des efforts et de se sacrifier, l’exemple doit venir d’abord de ceux qui sont dans les postes de responsabilité, l’exemple doit venir d’en haut", assure Moussa Mara. 

"Une bonne initiative"

Pour Sima, qui habite Bamako, l’acte posé par Moussa Mara est salutaire. Il pense "que c’est une très bonne initiative. Voir le pays souffrir et abandonner ses avantages après avoir occupé des postes de responsabilité et contribuer à l’édification de ce pays. Je me dis donc que c’est un acte de bravoure". 

Ecoutez le reportage à Bamako...

Rokiatou pense quant à elle que la réduction du train de vie de l’Etat est une nécessité. Elle va plus loin dans son analyse de la situation et note que "voir un pays dans ce genre de difficultés, tout le monde sait qu’il n'y a pas de fonds pour financer ou contribuer au développement du pays. Je pense qu’il serait mieux d’arrêter d’accorder des avantages aux anciens hauts dirigeants du pays". 

Une opération de communication ? 

Enfin, Baissou estime qu’il pourrait s’agir d’un coup de communication. Il se demande quel est "l’impact réel sur la population malienne ? Renoncer à 700.000 francs CFA par mois, ce qui équivaut à 8 millions par an, ça nous apporte quoi ? Je crois que c’est le gros coup". 

La réduction du train de vie de l’Etat est un sujet qui divise au Mali. Les membres du Conseil national de transition ont ainsi été interpellés ces dernières semaines par une frange de la population autour des avantages qui leur sont accordés.