Si Jean-Yves Cendrey avait des doutes sur le potentiel comique de son dernier roman « Mélancolie Vandale », il a été rassuré lors de la lecture qu'il en a faite pendant le festival de théâtre francophone organisé par l'association La ménagerie à Berlin. Les rires, mais aussi les cris d'indignation n'ont pas cessé ! Il faut dire que « Mélancolie vandale » dresse un portrait à la fois tendre et féroce d'une anti-héroïne par excellence, nostalgique de l'ancienne Allemagne de l'Est.
Le personnage principal du livre - qui s'exprime non pas à la première, mais à la troisième personne avec le pronom « on » - s'appelle Kornelia Sumpf (« Sumpf » qui, en allemand, signifie marécage). Et elle regrette l'époque bénie de la RDA où les vols de vélos n'existaient pas.
Au fil des pages, Kornelia côtoie d'autres protagonistes, notamment Ali, son amant, plus jeune, et dont le prénom officiel est Bartholomäus, ou encore Fleurette, un prisonnier d'origine africaine. Mais la ville de Berlin est elle aussi un personnage à part entière.