Au Niger, sur fond de tensions avec le voisin béninois, la Cour d'Etat a levé ce vendredi 14 juin l'immunité du président déchu Mohamed Bazoum, ouvrant la voie à un possible procès pour celui qui a été renversé par un coup d'Etat militaire en juillet 2023.
Les autorités de Niamey accusent le président renversé de "complot d'attentat à la sécurité et l'autorité de l'Etat", "crime de trahison", "faits présumés d'apologie du terrorisme" et de "financement du terrorisme". Mercredi, le chef du régime militaire issu d'un coup d'Etat au Niger a durci par ordonnance une loi réprimant notamment "la diffusion" numérique "de données de nature à troubler l'ordre public", la "diffamation" et les "injures".
Enlèvement d'un journaliste au Mali
En milieu de semaine, une coalition d'opposants s'est alarmée au sujet de l'enlèvement "par des hommes non identifiés" du journaliste Yeri Bocoum qui avait filmé une manifestation dans la capitale malienne, selon un communiqué.
"Synergie d'action pour le Mali", dénonce une "chasse aux sorcières" visant les organisateurs et assure que l'activiste Yeri Bocoum a été "enlevé par des hommes non identifiés" après avoir diffusé des images du rassemblement.
Burkina: l'oncle de Sankara arrêté puis libéré
L'ancien diplomate, oncle et compagnon de lutte du père de la révolution burkinabè Thomas Sankara a été brièvement interpellé cette semaine avant d'être libéré. Mousbila Sankara a été "libéré" dans la nuit de mercredi à jeudi par des inconnus armés.
Mi-mai, Mousbila Sankara avait exprimé dans une lettre ouverte de "sérieuses inquiétudes" quant à la conduite du régime militaire au pouvoir, dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré. Depuis l'arrivée au pouvoir des militaires au Burkina Faso, plusieurs "enlèvements" des voix critiques au régime ont eu lieu.
Guinée: pas d'élection en 2024
Au cours d'une interview diffusée mercredi dernier, le Premier ministre guinéen Amadou Oury Bah n'a pas donné de date pour un retour des civils au pouvoir en Guinée. Il a cependant réaffirmé la nécessité d'établir au préalable un fichier électoral "incontestable" alors qu'il a été source de querelles par le passé, et d'organiser un référendum constitutionnel avant fin 2024, comme le chef de la junte, le général Mamadi Doumbouya, s'y est engagé.
Pour aborder tous ces sujets, Eric Topona reçoit quatre invités :
- Brema Ely Dicko, enseignant à l'université des Lettres et des Sciences humaines de Bamako (ULSHB) au Mali.
- Karine Oriot, journaliste et correspondante en France de la chaîne de télévision camerounaise Canal 2 International.
- Manzo Diallo, directeur de l'hebdomadaire Aïr-Info et responsable de la radio Sahara FM, à Agadez, dans le Nord du Niger.
- Carole Sanogo, présidente du Réseau des clubs de paix/WANEP (Burkina Faso).