Obama sur les pas de Kennedy ?
19 juin 2013Barack Obama, accompagné de son épouse et de leurs deux filles, est arrivé mardi soir en Allemagne, mais c'est ce mercredi que va se dérouler le programme officiel. Au menu de cette visite de 24 heures : le renforcement des relations germano-américaines, mais il sera aussi question de libre-échange entre l'Union européenne et les Etats-Unis. Le président américain revient d'Irlande du Nord où s'est achevé mardi le sommet du G8. C'est la première fois depuis qu'il est à la Maison blanche en 2009 que Barack Obama se rend en Allemagne. En fait, en 2008 c'est le candidat à la présidentielle qui était en visite dans la capitale allemande. A l'époque, il s'était vu refuser le droit de prononcer son discours devant l'historique porte de Brandenburg.
Obama sur les pas de Kennedy ?
Mercredi le chef de la Maison Blanche s'adressera à quelque quatre mille invités à cet endroit. Personne ne sait si Obama dira la phrase « Ich bin ein Berliner » - « je suis un Berlinois » - prononcée il y a presque cinquante ans par son prédécesseur démocrate John Kennedy pour exprimer son soutien au peuple de Berlin-Ouest au moment du blocus imposé par les soviétiques. En tous les cas cette visite rappelle l'histoire du partenariat germano-américain, explique Alina Heinze, qui travaille pour le musée Kennedy :
« Le mur venait d'être érigé il y a deux ans et les gens avaient peur ici. Une peur mélangée à l'espoir que l'Amérique agirait plus fortement que les autres alliés. Mais naturellement, là-bas aux Etats-Unis, on ne voulait pas provoquer une nouvelle guerre. C'était tout simplement difficile des deux côtés. »
Des sujets à controverse au programme
C'est avec des honneurs militaires que Barack Obama sera reçu dans la matinée par le président allemand Joachim Gauck. Ensuite il a rendez-vous à la chancellerie avec le chef de l'exécutif allemand, la chancelière Angela Merkel. Plusieurs sujets figurent à l'agenda. Les deux personnalités devraient parler de sujets à controverse : le dossier syrien par exemple. Angela Merkel rejète l'idée de Washington de fournir des armes aux rebelles syriens. Autre sujet à controverse, le programme « Prism » par lequel les services secrets américains ont surveillé des données informatiques et téléphoniques. Il sera aussi question d'économie : dans la crise de l'Euro, les Etats-Unis considèrent l'Allemagne comme l'interlocutrice la plus importante. Mais l'administration américaine est sceptique quant à l'efficacité de la politique d'austérité prônée par Berlin.
Le seul point d'accord reste pour l'instant la zone de libre-échange entre les Etats-Unis et l'Union européenne. Les deux pays y voient un point central du partenariat transatlantique.