Plan d'action contre le chômage des jeunes
28 juin 2013C'est alarmant, écrit la Neue Osnabrücker Zeitung, huit pays de l'Union européenne affichent un taux de chômage des jeunes supérieur à 25%. Il est donc largement temps que les chefs d'Etat et de gouvernement européens mettent en place de nouveaux programmes d'aide. Mais il ne faut pas se leurrer : on ne résoudra pas les problèmes seulement avec de l'argent, car ils sont profondément ancrés. Trop de bureaucratie, des entreprises inefficaces, des formations de mauvais niveau, un marché du travail trop rigide – tout cela freine l'économie d'un pays.
die tageszeitung publie une caricature sur laquelle on voit une énorme foule de jeunes gens, l'air inquiet, à qui on lance une unique piécette en disant : « Achetez-vous quelque chose avec ça ! ». La légende : « le sommet européen lutte contre le chômage des jeunes ».
Tensions en Egypte
Les journaux reviennent aussi sur la situation en Egypte, alors que le président Mohamed Morsi célèbre dimanche son premier anniversaire au pouvoir et que l'opposition se prépare à une grande manifestation pour l'occasion.
La Frankfurter Allgemeine Zeitung estime que le président égyptien a su se montrer adroit et couper l'herbe sous le pied de ses détracteurs. Quelques jours avant l'anniversaire de son entrée en fonction, Mohamed Morsi a reconnu dans un discours avoir commis des erreurs, mais il a aussi appelé ses adversaires à cesser de saboter le processus politique. Le chef de l'Etat veut à présent inclure la jeunesse et les militants dans une nouvelle commission qui pourrait amender la constitution. Il a aussi annoncé des mesures contre la pénurie de carburant et la hausse des prix alimentaires. Cela devrait, certes, apaiser les Egyptiens, mais Mohamed Morsi n'a pas pour autant surmonté la division de la société égyptienne.
La Frankfurter Rundschau se montre beaucoup plus catégorique : Mohamed Morsi n'a pas su à gérer la crise, écrit le journal. Il n'a pas résolu le problème de la criminalité croissante, n'a pas réussi à fournir plus de gaz domestique ni de carburant et n'a pas stabilisé les prix. C'est un choc pour beaucoup d'Egyptiens. Ils avaient toujours cru que les Frères musulmans étaient bien organisés et s'étaient depuis longtemps préparés à prendre le pouvoir. Les Egyptiens ont beaucoup de bonnes raisons d'exiger le départ de Mohamed Morsi. Il y a toutefois un argument de taille contre sa démission : son successeur ne ferait sans doute pas mieux.