Les membres de la communauté sont estimés à plus de 40 millions de personnes. Ils sont présents dans une quinzaine de pays du Sahel et d'Afrique de l'Ouest. Dans un article intitulé : "Peuls et djihadisme dans les pays du Sahel et d'Afrique de l'Ouest", la Fondation pour la recherche stratégique indique qu'en "pourcentage de la population, les Peuls représentent donc environ 38 % de la population en Guinée Conakry, 30 % en Mauritanie, un peu moins de 17 % en Guinée-Bissau, 16 % au Mali et en Gambie, 12 % au Cameroun, 22 % au Sénégal, un peu moins de 9 % au Nigéria, 7,6 % au Niger, 6,3 % au Burkina Faso, 5 % en Sierra Leone et en République centrafricaine, un peu moins de 4 % au Tchad et des pourcentages très minimes au Ghana et en Côte d'Ivoire".
Dans les pays du Sahel, certains membres de cette communauté représentent plus de la moitié des civils tués par l’armée et les milices de ces pays. Ils sont accusés d'être des recrues faciles des groupes djihadistes. Ils sont pris entre deux feux. Au Mali, ils subissent des représailles des Touaregs et les exactions des forces armées maliennes et des milices qui les assimilent à des "djihadistes", car au Mali et au Burkina Faso, des Peuls dirigent des groupes djihadistes : Amadou Koufa est le chef de la katiba Macina au Mali, un groupe affilié à Ansar Dine, puis au Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans. Et au Burkina Faso, Ibrahim Malam Dicko, un Imam peul, a fondé Ansaroul Islam.
La discrimination dont font l'objet les Peuls, c'est la problématique du débat sous l'Arbre à papabres.
Eric Topona reçoit trois invités:
- Binta Sidibe Gascon, présidente de l'Observatoire Kisal, ONG de défense des droits humains au Sahel.
- Wassim Nasr, journaliste à France 24, analyste et spécialiste des mouvements djihadistes.
- Boubacar Bocoum, président du Parti africain pour l'intégration et la souveraineté au Mali.
Pour écouter l'intégralité du débat, cliquez sur la photo (tout en haut).