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Présidentielle au Sénégal : le défi de la paix en Casamance

23 janvier 2019

La paix en Casamance sera encore une fois un thème de campagne majeur en vue de l'élection présidentielle du 24 février.

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Streifzug durch den Senegal
Image : DW/M. von Wedelstädt

Les cinq candidats retenus par le Conseil constitutionnel du Sénégal pour l'élection présidentielle du 24 février prochain ne manqueront pas d'être questionnés sur le sujet : quel chemin faut-il emprunter pour aller vers la paix en Casamance ?

Macky Sall, candidat à sa propre succession et grand favori de cette élection, avait d'ailleurs placé ce dossier à la tête de ses priorités lors de son premier mandat. Mais sept ans plus tard, rien n’a été réglé.

Sa déclaration lors du lancement de son livre Le Sénégal au Cœur, indiquant qu’il ne fallait "pas se précipiter" pour signer des accords avec les indépendantistes du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC)", a été dénoncé comme une "propagande électoraliste" par ses opposants comme Aliou Diédhiou, responsable des Patriotes du Sénégal pour le travail (Pastef), le parti du jeune Ousmane Sonko.

"Quand on analyse ses actes, il n’a absolument rien fait depuis la première année de son mandat, donc on ne voit pas d’actes forts en faveur de la paix. Et quand il le dit maintenant, à la veille des élections, c’est comme un chantage, il faudra voter pour moi pour que je puisse prendre des actes en faveur de la paix."

 

L'opposition pointe un aveu d'échec

De son côté, l'opposant Aliou Cissé, président du Mouvement pour une citoyenneté active (MCA), martèle que ce discours est "du bluff" et un aveu d'échec. Selon lui,  les habitants de la Casamance devront prendre leurs responsabilités le jour de l’élection présidentielle :

"Que Macky Sall attende la veille de l'élection présidentielle pour se prononcer sur le sujet et laisser croire que le moment n’est pas encore opportun pourrait traduire un aveu d’échec de sa part pour ramener la paix en Casamance. Il n’est plus question que les citoyens se contentent de leurs rôles de supporters dans lesquels les politiciens les ont confinés. Mais, naturellement, il faut qu’ils sachent comment voter et pour qui voter."

Parmi ceux qui soutiennent la candidature du chef de l'Etat sortant se trouve Samchidine Boun Aïdara, président du Mouvement "Gagner pour Macky Sall". Il estime que la déclaration de Macky Sall est bien fondée car la paix ne se décrète pas :

"Non ce ne sont pas des déclarations électoralistes, la paix ne se décrète pas, la paix ne se signe pas, la paix se vit. Et je pense que c’est cela l’option du président de la République, que cela ne soit pas seulement des signatures ou des grandes rencontres médiatisées."