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Pour l'OCDE, les immigrés ne coûtent rien aux Etats

Georges Ibrahim Tounkara | Avec agences
28 octobre 2021

Dans tous les pays, la contribution des immigrés sous la forme d'impôts et de cotisations est plus forte que les dépenses que les pays d'accueil leur consacrent.

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Immigrés africains au Portugal
Immigrés africains au PortugalImage : J. Carlos

Combien coûte réellement l'immigration ? En faisant le ratio entre les contributions versées par les immigrés et les dépenses publiques de l'État, l'OCDE estime, dans une étude publiée ce jeudi, que ce coût s'équilibre. Et peut même être positif.

"Dans tous les pays, la contribution des immigrés sous la forme d'impôts et de cotisations est supérieure aux dépenses que les pays consacrent à leur protection sociale, leur santé et leur éducation", écrit l'Organisation de coopération et de développement économiques dans ce rapport qui porte sur ses 25 États-membres pour la période 2006-2018.

Selon l'OCDE, en France, par exemple, la contribution budgétaire nette des personnes nées à l'étranger est de 1,02% du PIB, donc légèrement excédentaire, contre une moyenne de 1,56% sur l'ensemble des pays.

Jamaicain installé à Lisbonne au Portugal
Jamaicain installé à Lisbonne au PortugalImage : DW/J. Carlos

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Contribution positive

"Ce qui focalise le débat public, notamment en France, c'est le coût que peut représenter l'immigration en termes de dépenses sociales, de santé, etc. On montre que cette question ne devrait pas nous obséder, car quand on fait le compte, on observe que la contribution est positive jusqu'à la prise en compte des dépenses militaires et de la dette publique", indique Jean-Christophe Dumont, chef de la division Migrations de l'OCDE.

Pour écouter l'interview qu'il a accordée à la DW, cliquez sur l'image ci-dessous.

"Les immigrés côtisent plus que ce qu'ils reçoivent", Jean-Christophe Dumont (OCDE)

Toujours selon l'OCDE, les dépenses publiques consacrées aux immigrés sont plus faibles que pour le reste de la population dans les domaines tels que les pensions de vieillesse et de réversion, la maladie, l'invalidité, l'éducation, la santé. Elles sont à l'inverse plus fortes concernant la famille, le chômage, l'exclusion sociale et le logement. 

Travailleurs russes à Brest en France
Travailleurs russes à Brest en FranceImage : DW/A. Petrowitsch

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Flux migratoires en baisse

Dans ce même rapport, l’OCDE pointe un effondrement inédit, d’au moins 30%, des flux migratoires les Etats membres en 2020. La pandémie a également "mis fin à dix années d’amélioration" pour les immigrés sur le marché du travail, selon l’organisation internationale.

Avec 3,7 millions de personnes qui ont rejoint les 25 pays pris en compte pour l’étude, l’immigration a atteint l’an dernier le plus bas niveau enregistré depuis 2003.

Les Etats-Unis, qui restent le premier pays d’immigration de l’OCDE, ont enregistré une baisse de 44% comparée à 2019, avec 576 000 nouveaux arrivants en 2020. Parmi les cinq principaux pays de destination de l’OCDE, la France, elle, a enregistré la baisse la moins marquée (-21%), avec 230 000 «nouveaux immigrés», selon l’OCDE.

Pour l'OCDE, les immigrés rapportent davantage à l’Etat que ce qu’ils ne coûtent
Pour l'OCDE, les immigrés rapportent davantage à l’Etat que ce qu’ils ne coûtentImage : Getty Images/AFP/E. Piermont

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C'est quoi l'OCDE ?

L'OCDE : Organisation de coopération et de développement économique a été créée en 1961.  Cet organisme a succédé à l'Organisation européenne de coopération économique (OECE), fondée en 1948.

L'OCDE regroupe une trentaine de pays: notamment toute l'Europe occidentale et l'Amérique du nord, plus le Japon, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Corée du sud.   

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Georges Ibrahim Tounkara Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welle