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Quel bilan après deux mois d'opération Serval ?

Yaya Konaté (Bamako)11 mars 2013

Deux mois après le début de l'offensive française dans le Nord-Mali, les grandes villes sont libérées mais leur sécurisation reste le défi majeur et la traque des islamistes armés se poursuit dans les massif des Ifoghas.

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Image : Reuters

C'est un bilan plutôt satisfaisant que Bamako et Paris dressent des opérations militaires dans le nord du Mali. Deux mois après le début de l'opération Serval, le travail est effectué à plus de 75%, c'est du moins ce qu'affirme le chef d' état major général des armées maliennes, soutenu par le ministre français de la défense, qui vient de terminer un séjour au Mali.

Alors que les troupes tchadiennes et les soldats français, investissent le sanctuaire d'AQMI dans les montagnes de Tégargar dans la région de Kidal, on apprend de source militaires que des combats très durs pourraient s'étendre encore sur quelques semaines. Mais, de l'arrêt de l'offensive rebelle sur la ville de Konna en janvier dernier à la traque des islamistes dans les montagnes de la région de Kidal, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. Des sites d'entrainement, des dépôts de munition, de carburant et autres sites logistiques ont été détruits dans le nord du pays. Depuis, des djihadistes ont été tués par centaines au prix cependant de la vie de plusieurs soldats dont 4 Français, 30 Tchadiens et une quarantaine de Maliens.

Un ennemi encore là

Ansar Dine Kämpfer in Mali
Des combattants d'Ansar DineImage : Romaric Ollo Hien/AFP/GettyImages

Le défi majeur aujourd'hui, c'est la sécurisation des zones libérées où les troupes maliennes, françaises et africaines de la MISMA rencontrent encore de nombreuses difficultés. L'ennemi en face est, en fait, désaxé, mais pas mis en incapacité de nuire. Pour preuve, il continue de mener des opérations d'infiltration dans les villes, mais aussi de tendre des embuscades et de mener d'autres actes de guérilla. Une guerre asymétrique qui prouve que le conflit peut s'inscrire dans la durée, au moment ou il est de plus en plus question du passage de la MISMA sous mandat onusien.

La force africaine au Mali compte aujourd'hui plus de six milles hommes, selon son commandant en chef, mais elle est plutôt confrontée à des problèmes de financement. C'est dans ce contexte que le président par intérim Dioncounda Traoré vient d'entamer une visite dans la sous région. 1ère étape: la Mauritanie qui se dit prête à participer à une telle opération, puis le Sénégal, dont les soldats sont déjà engagés au Mali dans la cadre de la mission internationale de soutien au Mali.

Ecoutez-ci-dessous le témoignage d'Oumou Sall Seck, maire de la localité de Goundam, située à une centaine de kilomètres de Tombouctou. Oumou Sall Seck était il y a quelques jours de passage ici à Bonn, en Allemagne.

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