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RCA : retour au calme à Bouar après des tirs de roquette

10 janvier 2021

Des groupes armés ont attaqué samedi des positions de l'armée et de la Minusca. Même si le calme est revenu, les populations restent encore sous le choc.

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Les rebelles sont encore présents dans la ville de Bouar (photo d'illustration)
Les rebelles sont encore présents dans la ville de Bouar (photo d'illustration)Image : Camille Laffont/AFP/Getty Images

La ville de Bouar n’a pas enregistré de tirs dans la journée de dimanche, d’après plusieurs sources contactées sur place. Si certaines populations ont préféré rester à la maison, d’autres se sont rendues au culte. Les magasins sont toutefois restés fermés et le transport en commun était quasiment absent, mais les conducteurs de taxi-motos et la Minusca étaient visibles dans la ville.

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Lambert Gnapelet candidat aux législatives dans la circonscription de Bouar 1 observe que les rebelles sont encore présents dans certaines parties de la ville.  

"Le chef des anti-balaka a pris un mégaphone sur une moto pour dire au centre-ville que la crise est finie, reprenez vos activités. On ne peut pas être rassurés, il n’y a pratiquement personne au centre-ville, tout le monde est au champ.", explique le candidat aux législatives.

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Une population terrorisée

Certaines populations ont pu cependant regagner Bouar dimanche. Samedi, des groupes armés avaient attaqué des positions de l’armée centrafricaine et de la Minusca. Deux avions français ont été dépêchés dans la ville pour appuyer l’armée centrafricaine via une "mission de survol".

Les violences à Bangassou ont poussé des milliers de personnes à fuir vers les pays voisins
Les violences à Bangassou ont poussé des milliers de personnes à fuir vers les pays voisinsImage : Antonie Rolland/REUTERS

Les combats ont cessé après plusieurs heures. Difficile d’avoir un bilan précis alors que des morts sont évoqués côté rebelles et armée centrafricaine. Jean-Hermas Mbetimangue du mouvement des droits de l’Homme et d’action humanitaire parle d’une population qui a dû se terrer chez elle.

"La population n’était pas sortie. Tout le monde était terrorisé par rapport à l’attaque des rebelles sur la position des FACA (forces armées centrafricaines). La situation est calme ce matin comme il n’y a pas eu de tirs. La population est terrorisée en raison de la position des rebelles qui se sont fondus dans la population."  

Certains habitants ont trouvé un refuge temporaire à l’église catholique, signale une source sur place à Bouar.  

Bouar, 40.000 habitants et 5ème ville du pays est stratégique dans le ravitaillement de Bangui à partir du Cameroun. A plus de 340 kilomètres de Bouar, la capitale Bangui était aussi calme, à quelques jours de la décision de la Cour constitutionnelle sur la réélection du président Faustin-Archange Touadéra.