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Félix Tshisekedi prône la tolérance zéro face à l'insécurité

17 avril 2019

Le président congolais veut mettre fin à l’insécurité dans l’Est de la RDC. Il a lancé un avertissement aux élus qui "manipulent" certains groupes armés.

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DR Kongo  Kämpfer CNDP Symbolbild Milizen
Image : Getty Images/U. Sinai

L’Est de la République démocratique du Congo est instable depuis plus d'une vingtaine d’années à cause des activités de groupes armés. La région s’est transformée en une zone d’anarchie où les civils sont maltraités, violés et tués par des groupes parfois non identifiés.

Pour tenter d'y mettre fin, Félix Tshisekedi a pris deux  mesures : remplacer les contingents militaires et apporter des moyens matériels supplémentaires aux forces armées congolaises.

Si ces engagements sont tenus, ils pourraient apporter un début de solution à l'insécurité selon le politologue Jean Claude Mputu :

"Ce sont deux mesures encourageantes. On change des hommes parce qu’il y a des soupçons de la part de la société civile locale envers les troupes qui sont là. Et si on donne des moyens supplémentaires aux FARDC avec une volonté politique, on espère avoir un début de solution. Mais pour le moment ce sont des paroles. Et des paroles les gens n’en veulent plus."

La société civile confiante

Ghislain Muhiwa du mouvement la Lucha croit en la volonté des nouvelles autorités pour trouver une solution définitive à la menace ADF, cette milice d’obédience musulmane d’origine ougandaise. C’est pourquoi l’acteur de la société civile de Goma est persuadé qu’en plus de ces mesures, une collaboration avec les pays frontaliers tels que l’Ouganda et le Rwanda est nécessaire pour une stabilité durable.

" Il faut aussi une collaboration régionale, parce qu'ill y a beaucoup de pays voisins qui sont impliqués dans ce problème d’insécurité dans l’Est de la RDC. Des pays qui entretiennent même des groupes armés. Nous pensons que Félix Tshisekedi doit aussi travailler sur cet aspect pour une paix durable dans cette partie de la RDC."

Changer les forces congolaises déjà présentes est une mesure forte selon Kizito Bin Hangi, président par intérim de la société civile de Beni. Cela permettra "aux populations de reprendre confiance et de collaborer avec les militaires pour une lutte efficace contre les groupes armés."

Nafissa Amadou Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_afrique