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Le calme à Niamey à l'annonce du retrait de la France

Mahamadou Abdoulkarim
25 septembre 2023

Niamey était calme ce lundi après l'annonce par le président Emmanuel Macron, du départ prochain de l'ambassadeur et des soldats français du Niger.

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Des partisans de la junte militaire devant la base aérienne militaire française à Niamey le 27 août 2023
L'annone du départ des soldats français du Niger est saluée par de nombreux NigériensImage : Balima Boureima/AA/picture alliance

Des militaires nigériens, arme au poing, ont pris position ce lundi (25.09.2023) devant l'enceinte de l'ambassade de France.

Des véhicules militaires y sont également stationnés.

Après un bras de fer de plusieurs semaines entre Paris et le régime militaire arrivé au pouvoir le 26 juillet par un putsch qui a renversé le président élu, Mohamed Bazoum, les soldats français vont se retirer "d'ici la fin de l'année" selon le président Emmanuel Macron.

Les militaires au pouvoir à Niamey ont célébré dimanche soir "une nouvelle étape vers la souveraineté du Niger".

La décision de la France est saluée par plusieurs Nigériens de la capitale, selon l’un de nos correspondants à Niamey, Mahamadou Abdoulkarim.

Cliquez sur l'image pour écouter le reportage (25.09.2023).

Notre correspondant à Niamey raconte la journée de ce lundi 25 septembre

Mali, Burkina et maintenant le Niger

Ce retrait des 1.500 militaires français basés au Niger, qui était avant le coup d'Etat du 26 juillet l'un des derniers alliés de Paris au Sahel, intervient après ceux du Mali et du Burkina Faso, où la France a déjà été poussée vers la sortie par des juntes hostiles.

"La France a décidé de ramener son ambassadeur. Dans les prochaines heures notre ambassadeur avec plusieurs diplomates rentreront en France", a également déclaré M. Macron lors d'un entretien télévisé dimanche soir.

La France refusait de céder aux "injonctions" des militaires au pouvoir. Elle continue, comme l'a répété le président Macron dimanche soir, de considérer le président renversé Mohamed Bazoum, détenu depuis fin juillet avec sa femme et son fils à la résidence présidentielle, comme "la seule autorité légitime" du pays. 

Mais Paris, qui comptait sur une intervention de la Cedeao (communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest) pour rétablir M. Bazoum et l'ordre constitutionnel, n'avait plus guère d'options pour se maintenir au Niger.