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Un dialogue national au Sénégal

Robert Adé
26 février 2024

Le président Macky Sall invite les acteurs politiques et ceux de la société civile à des concertations nationale afin de trouver un consensus au sujet de la date de la tenue des élections,

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Manifestation de l'opposition à Dakar le 17 février 2024
Des manifestants appellent à la tenue rapide de la présidentielleImage : John Wessels/AFP

Officiellement et selon leurs différentes déclarations, ni le Front des 16 candidats à la présidentielle ni les acteurs de la société civile réunis au sein du collectif Aar Sunu Élection  ne vont participer à ce dialogue qu’ils qualifient de farce et de diversion. Alimou Barro, membre fondateur du  parti les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (PASTEF) dissout en juillet 2023 et  qui porte la candidature de Bassirou Diomaye Faye toujours en détention préventive, propose déjà un plan d’élection provisoire.

Le mandat du président Macky Sall s'achève le 2 avril 2024
Le président Macky Sall a réaffirmé qu'il ne sera pas candidat à la prochaine présidentielle au SénégalImage : Amr Alfiky/File Photo/REUTERS

"Nous, dès demain, on saisit le Conseil Constitutionnel pour deux raisons : nous voulons une date des élections le plus rapidement possible, dans deux semaines, en lui faisant des propositions parce qu’on s’est dit que nous allons en campagne pour 10 jours au premier tour. Au deuxième tour, nous allons en campagne pour 3 jours. Donc en 21 jours, on peut aller aux élections et ça se termine. Du 1er au 28 mars, on peut aller à l’élection pour les deux tours, et puis, c’est fini", affirme Alimou Barro.

Nécessité de dialogue

Ce dialogue est pourtant bien nécessaire dans le contexte actuel de crises politique et institutionnelle, estime Mamadou Ndoye, membre de l’Alliance Pour la République, APR et secrétaire général de Ngor Debout, au niveau de la diaspora.

"Je pense que le dialogue devrait même être permanent. Au Sénégal, dans le contexte actuel, je pense que c’est mieux d’aller au dialogue. Et il faut que les hommes politiques se retrouvent autour du chef de l’Etat parce que lui, il n’a plus rien à perdre car il va partir. Donc c’est à eux de décider de l’avenir du politique" explique Mamadou Ndoye.

Les partisans d'Ousmane Sonko exigent la libération  de leur leader en prison
Les partisans d'Ousmane Sonko à DakarImage : John Wessels/AFP

Ce militant de la coalition Benno Bokk Yakaar au pouvoir, à qui nous prêtons le nom d’Amadou,  est favorable à la tenue du dialogue mais s’oppose à la participation des candidats recalés à ce dialogue. Pour lui, leurs avis ne comptent plus.

"Ils ne sont plus candidats. Donc je ne suis pas d’accord pour leur participation mais pour la tenue du dialogue, je le suis. Pour moi, les 19 candidats et le président doivent s’asseoir, dialoguer et retenir une date définitive pour les élections", soutient Amadou à la DW.

Mais à quelques heures de l’ouverture officielle de ce dialogue, tout peut changer au sein du FC 25. Dans un entretien, dimanche, sur un média, à Dakar, le candidat Aly Ngouille Ndiaye, membre du Front des candidats à la présidentielle, a confirmé sa participation au dialogue.

Les explications de Robert Adé

Selon Aly Ngouille Ndiaye, candidat membre du Front des 16 candidats à l’élection présidentielle  "sur le principe d’y participer, oui ! Mais maintenant, nous attendons les termes de référence. Si  c’est pour aller par exemple discuter sur la date de la tenue de l’élection, mais je vais y aller parce que je suis candidat intéressé. Si c’est également pour discuter d’autres choses, je vais y aller en fonction de ces autres choses à discuter, et nous avons des positions de principe."

Samedi dernier, à Dakar, deux différents groupes de manifestants ont marché. L’un, pro opposition, contre le report de l’élection présidentielle, et l’autre pro coalition au pouvoir, pour la tenue du dialogue politique national qui va fixer une nouvelle date.

Robert Adé Correspondant au Sénégal pour le programme francophone de la Deutsche Welledw_francais