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Les idées d'un militaire pour contrer le terrorisme au Sahel

La rédaction francophone
3 décembre 2021

Babacar Gaye, général sénégalais retraité, ancien patron des forces de l’Onu en RCA, insiste sur l'effort militaire.

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Des soldats maliens sur le terrain
La Côté d'Ivoire prône déjà une collaboration renforcée avec ses voisins pour faire face aux attaques terroristesImage : picture-alliance/Désirée von Trotha

Le Bénin est toujours sous le choc de deux attaques terroristes en trois jours. Il s'agit de deux tentatives d'infiltration dans le nord du pays. Une position de l'armée béninoise située à Porga, à la frontière avec le Burkina Faso, a été prise pour cible dans la nuit de mercredi (01.12) à jeudi.

La veille, mardi, une autre attaque avait eu lieu, toujours à la frontière du Burkina Faso. 

L'importance de la coopération militaire

Au Bénin, mais aussi au Burkina Faso, au Mali, dans tout le Sahel, les dirigeants tentent de trouver des solutions pour faire face à ces nouvelles attaques à répétion.

"On dit qu'il ne faut pas le tout sécuritaire, mais il faut quand même une certaine suffisance militaire", estime Babacar Gaye, général sénégalais retraité, ancien patron des forces de l’Onu en RCA, qui s'exprimait dans la matinale de la DW ce vendredi 3 décembre. 

Pour lui aucun doute : les déficits capacitaires des armées du Sahel "sont une des causes des difficultés actuelles". Babacar Gaye ajoute à ce problème, ceux liés aux conflits internes, aux dysfonctionnements multiples, au manque d'accès aux services de bases.

"Il faut plus d'engagement des pays de la Cédéao" - Babacar Gaye

Il appelle les pays de la Cédéao à s'engager davantage sur les actions militaires. "Il faut une véritable synergie entre toutes les forces engagées dans le Sahel". 

Reprendre le contrôle du terrain

Babacar Gaye estime que les tentatives de dialogue avec les djihadistes, comme celles que veut engager le Mali, ne peuvent régler le problème dans sa totalité.

"Pour pouvoir discuter, il faut être sur le même pied, il faut reprendre l'ascendant moral sur le terrain", insiste-t-il. "Si vous êtes en situation de faiblesse, il y a des chances que la discussion ne donne pas les résultats attendus".