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Félix Tshisekedi veut un retrait accéléré de la Monusco

21 septembre 2023

Le président congolais s'exprimait à la tribune de l'Assemblée générale de l'Onu. Il a aussi réclamé des sanctions.

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Félix Tshisekedi à la tribune de l'Onu, septembre 2023
Félix Tshisekedi a déploré que la Monusco, présente en RDC depuis 25 ans, n'est pas réussie à faire face aux groupes armés Image : Leonardo Munoz/AFP/Getty Images

Cette 78e session ordinaire de l'Assemblée générale des Nations unies, ouverte mardi autour du thème : "Rétablir la confiance et raviver la solidarité mondiale", est entrée dans le vif du sujet ce mercredi (20.09.2023) avec l'intervention de plusieurs chefs d'états africains.

Nana Akufo-Addo, le président ghanéen, à la tribune de l'Onu
Parmi les président africains qui ont pris la parole, le Ghanéen Nana Akufo-AddoImage : Bryan R. Smith/AFP/Getty Images

A la tribune, le président ghanéen Nana Akufo-Addo a pointé les enjeux sécuritaires de la région ouest-africaine : "L'instabilité au Sahel et les activités terroristes mettent le continent sous une intense pression politique et dans une situation économique difficile. Plusieurs pays de la sous-région ont perdu de vastes pans de leurs territoires à cause des terroristes. Les coups d'état semblent de nouveaux être, aux yeux de certains, un espoir de solution face aux menaces qui planent sur leurs nations. Mais cet espoir est mal placé."

La Monusco remerciée

Pour sa part, le président congolais Félix Tshisekedi a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de sanctionner des responsables des crimes de guerre dans son pays, dénonçant ainsi les rebelles du M23, qui sèment la mort dans la province du Nord-Kivu. Mais il a surtout insisté sur le retrait sans délai de la Monusco, Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo

"Le retrait progressif de la Monusco est une étape nécessaire pour consolider le progrès que nous avons réalisé. Il est donc illusoire est contre-productif de s'accrocher à la Monusco pour restaurer la paix en RDC et stabiliser celle-ci. Par ailleurs, l'accélération du retrait de la Monusco devient une nécessité impérieuse pour apaiser les tensions entre ces dernières et nos populations."

Alerte sur la Russie

Un autre défi qui suscite beaucoup d'inquiétudes et qui sera sans doute porté à la tribune par d'autres dirigeants ces prochaines heures est le positionnement des Etats africains face à l'influence croissante de la Russie sur le continent africain. Henry Dele Alake, ministre nigérian en charge des ressources minérales, le dit sans ambages :

"La Russie agit en toute impunité. Nous disons Non ! Non à un autre partage de l'Afrique qui ne doit pas et ne serait pas une norme. Ce serait une aberration."

Ce jeudi (21.09.2023), ce sera l'intervention du colonel Mamady Doumbouya, le chef de la transition en Guinée qui sera scrutée. Les présidents burundais et congolais doivent également s'exprimer.