Nouvelle réunion pour débloquer les céréales ukrainiennes
12 juillet 2022Une nouvelle réunion internationale a été annoncée pour ce mercredi (13.07) pour espérer relancer les exportations de céréales d'Ukraine. Elle réunit à Istanbul les ministres de la Défense turc, russe et ukrainien. Les Nations unies seront également représentées par une délégation.
Jusque-là, malgré plusieurs tentatives, la médiation turque n’a pas encore permis de débloquer la situation, La Turquie avait déjà proposé de sécuriser le passage des paquebots de céréales en mer Noire. Ankara s’était également dit prêt à déminer les abords des ports ukrainiens.
Car ce sont deux facteurs qui empêchent les exportations. Des mines se trouvent en mer pour protéger les ports ukrainiens d’un débarquement russe. En face, des navires de guerre russes sont positionnés au large de l’Ukraine.
Forte dépendance en Afrique
La Turquie fait partie de l’Otan. Un accrochage avec l’armée russe pourrait entraîner l’Alliance dans le conflit. Et l’armée ukrainienne craint que la Russie ne profite d’un relâchement de la protection de ses ports.
Selon des responsables turcs, une vingtaine de navires marchands se trouvent pourtant actuellement en mer Noir, prêt à être chargés en céréales ukrainiennes.
L'Ukraine et la Russie font partie des principaux exportateurs mondiaux de blé mais aussi de maïs. La pénurie fait aussi flamber les prix sur le marché des céréales.
Certains pays comme le Bénin et la Somalie dépendant à 100% des importations russes ou ukrainiennes. Des pays comme le Gabon, l’Egypte, le Maroc, le Soudan, le Nigéria, le Tchad ou encore le Sénégal souffrent de la hausse généralisée des prix.
Insécurité alimentaire
Le président sénégalais Macky Sall, également président en exercice de l’Union africaine, avait d’ailleurs fait savoir à son homologue russe, Vladimir Poutine, que l’Afrique était en train de payer le prix fort de cette guerre en Ukraine et l’insécurité alimentaire devrait encore s’aggraver dans le futur.
Car la guerre en Ukraine ne fait que s’ajouter à une liste déjà longue de difficultés. C’est ce qui ressort du dernier rapport de l’ONG allemande de lutte contre la faim Welthungerhilfe.
Elle rappelle que les effets des conflits armés, de la pandémie de coronavirus et le changement climatique avec des phénomènes météorologiques, comme les sécheresses, toujours plus extrêmes et récurrents, font qu'aujourd’hui plus de 800 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde.
La corne de l’Afrique et l’Est du continent sont particulièrement frappés.