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Zuma n’est pas à l’abri de poursuites judiciaires

16 février 2018

A peine élu président, Cyril Ramaphosa ne veut pas perdre du temps. L'ex-syndicaliste devenu homme d'affaires a promis des progrès sur deux fronts : la lutte contre la corruption et la crise économique.

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Südafrika Jacob Zuma
Image : picture-alliance/dpa/EPA/A. Ufumeli

Zuma menacé par ses affaires de corruption - MP3-Stereo

Le nouveau président sud-africain Cyril Ramaphosa présente vendredi les grandes lignes de son plan d'action pour le pays, déjà sous la pression d'une opposition et d'une opinion publique qui exigent la preuve que l'ère Jacob Zuma a été enterrée.

Vingt-quatre heures après son entrée en fonctions, le chef de l'Etat devait prononcer à 17h GMT au Cap, devant le Parlement, son discours sur l'état de la nation, reporté la semaine dernière pour cause de crise de succession.

Le défi principal de Cyril Ramaphosa est la lutte contre la corruption et celui-ci a promis de lutter contre ce fléau qui gangrène les sommets de l'Etat sud-africain.

Le cas Zuma

Une tache difficile puisque son prédécesseur est impliqué dans plusieurs affaires. 

Cyril Ramaphosa, hérite d'un pays affaibli par la crise économique et gangréné par la corruption qui a caractérisé les neuf ans de règne de son prédécesseur Jacob Zuma.

Premier signe d'un changement d'époque, les Gupta, longtemps intouchables, sont désormais dans le collimateur de la police.

La famille est visée depuis peu par une série d'enquêtes. Un des frères, Ajay, introuvable, fait l'objet d'un mandat d'arrêt. 

Il est recherché dans le cadre d'une des nombreuses affaires dites de "capture de l'Etat"

Cette fratrie d'hommes d'affaires d'origine indienne proche de l'ex-président, est devenue le symbole des rapports douteux entre pouvoir politique et milieu des affaires.

La famille Gupta est en effet soupçonnée d'avoir mis en place, avec la complicité de l'ancien président et de ses proches, un système de pillage des ressources publiques.

Leur luxueuse propriété de Johannesburg a été perquisitionnée mercredi et huit personnes ont été inculpées.

 

Ecoutez l'analyse de Victor Magnani, spécialiste de l’Afrique du sud et chercheur au centre Afrique subsaharienne de l’Institut français des relations internationales (Ifri),  en cliquant sur l'image ci-dessus.